Boucler son financement pour accéder à la propriété n’a jamais été aussi compliqué: entre des prix qui restent à des niveaux historiquement élevés et des taux qui remontent, tous les coups de pouce sont bons à prendre pour rester sous la barre des 35% de taux d’endettement maximal. Pour en avoir le cœur net, le courtier en crédit immobilier Pretto a fait réaliser par Happydemics un sondage auprès de 1053 personnes. Il en ressort que 33% des acheteurs franciliens ont pu réaliser leur acquisition grâce à leur famille (héritage ou donations). C’est sensiblement plus que la moyenne nationale qui s’établit à 28%.
Ces acheteurs sont par ailleurs 55% à présenter un apport supérieur à 10%. Pour les acquéreurs franciliens les plus jeunes, les 25-34 ans, le poids de cet apport familial est encore plus important puisqu’il intervient dans 38% des cas. Il faut dire que, fort logiquement, leur apport personnel est plus faible puisque seuls 41% de cette classe d’âge disposent d’un apport supérieur à 10%. «En raison des prix particulièrement élevés en Île-de-France, jusque-là tirés par Paris, difficile de devenir propriétaire en ayant des revenus modestes, rappelle Pierre Chapon, président de Pretto. L’apport familial représente une planche de salut pour de nombreux emprunteurs. Ce qui creuse davantage encore les inégalités d’accès à la propriété.»
81.000 euros d’apport en Île-de-France
Selon les statistiques de Pretto, les acquéreurs parisiens moyens disposaient en 2021 de revenus mensuels nets de l’ordre de 5 000 euros avec un apport de 81.000 euros contre 44.600 euros à l’échelle nationale. Parmi les emprunteurs qui recourent à cette société, seuls 3% des dossiers qui débouchent se font sans apport ou avec moins de 10 000 euros. Dans son système de notation de la «finançabilité» des prêts, Pretto obtenait un score moyen de 62 points pour les dossiers avec faible apport contre 75 points en moyenne. Si l’achat sans apport reste une réalité pour un petit nombre d’élus, le décrocher est devenu de plus en plus complexe.